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2 juin 2005 4 02 /06 /juin /2005 00:00
. Je viens de retrouver ce petit livre de Bernard Lamarche-Vadel disparu lui aussi il y a peu, que j’avais acheté à la galerie de France à l’occasion d’une exposition de J.P. PINCEMIN, Peut être la première véritable exposition personnelle de ce peintre? À l’époque, si mes souvenirs sont bons,cette galerie était située au 2e étage d’un immeuble rue Saint Honoré ?J’ai alors probablement découvert ce qu’était la peinture « contemporaine » étant à l’époque encore admiratif de Salvador Dali (toujours d’ailleurs pour le personnage précurseur des installations et performances, ce que l’on semble occulter et pour sa peinture jusqu’en 1930, sans oublier « un chien andalou » avec Luis Bunuel qui a enrichit notre imaginaire !), de Vermeer, Van Eyck, etc.…C’est dans ce petit livre, où les reproductions étaient des photos collées une par une que j’ai découvert Franz Kline, Willem De Kooning,, Rothko en étant absent peut être pour ne pas troubler la lecture de l’oeuvre de Pincemin pour le néophyte, qui aurait pu y voir des ressemblances formelles. Alors que Rothko, c’est la transparence et l’ambivalence de la lumière et Pincemin la terre, les peaux, les couches archéologiques. Pour en revenir à Pincemin, j’ai alors découvert la fascination que la matière seule de la peinture peut engendrer. Beaucoup plus que le sujet qui, une fois le rêve dépassé ne subsiste pas dans la mémoire, comme un rêve, le petit matin…Je me souviens encore de ces grands tableaux aux formes géométriques ,ces verts de cinabre,ces terres de siennes, ces ocres,ces bruns de Mars pris dans la masse ,exhalant encore l’odeur de l’huile de lin,de la térébenthine de Venise,ce coté huileux et riche,luxuriant à partir de rien, juste quelques rectangles juxtaposés…La marque des grands artistes, Le Tout avec Rien ou presque rien.Voir Matisse ou Miles Davis. Puis dans les années 90,une exposition en cette même galerie de France cette fois institution reconnue,rue de la Verrerie dans le Marais à Paris, « l’année de l’Inde ». De grandes toiles figuratives ,avec cette même luxuriance. Comme si Pincemin disais merde ,je fais ce que je veux ! à tous les spéculateurs avides de ses toiles abstraites ,qui à Drouot battaient des records…Le système ? Connais pas ! pourrait-il nous dire de là-bas.Voilà qui rend modeste.
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